EXPO ARTISTES A PROPOS

Myriam DRIZARD

Exposition :
> 24/05/2018-23/06/2018
> 12/09/2019-12/10/2019
> 30/01/2021-06/03/2021
> 25/11/2021-08/01/2022

Myriam DRIZARD est née en 1971, elle vit et travaille à Ornans. En 1992, elle est diplomée de l'école des Beaux Arts de Lyon, puis elle poursuit ses études à Strasbourg où elle sera diplomée de l'école des Arts Décoratifs en 1994. De nombreuses galeries montrent son travail : Galerie Utrillo, Maréchal,La Prédelle ... En 2011, le musée courbet lui consacre une grande exposition.
English -> Myriam DRIZARD was born in 1971, she works and lives in Ornans. In 1992, she graduated from the school of Beaux Arts in Lyon, and then pursued her studes in Strasbourg where she'd graduate from the school of Decorative Arts in 1994. Numerous galleries display her work : Utrillo Gallery, Maréchal, La Prédelle... In 2011, the Courbet Museum has dedicated to her a major exhibit.



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English -> If you are interesting in a painting, you can contact us via this email : gallery@bertrand-hassoun.com


Exposition
30/01/2021 au 06/03/2021

"Anémone", acrylique papier 170x132 cm.
"Bouquet", monotype, 64x40 cm.
"Bouquet", monotype.
"Dhalias", monotype, Diamètre 35 cm.
"L'averse", Huile sur toile, 47x62 cm.
"Le dégel", monotype, 58x40 cm.
Huile sur bois, diametre 14 cm.
"Bouquet", monotype, 64x40 cm.
"Nuage et brume", huile sur papier, 37x51 cm.
"Paysage au bord de la loue", monotype, 38x59 cm.
"Promenade nocturne dans la forêt", monotype, 58x40 cm.
"Ruisselement de la brème", monotype, 32x24 cm.
"Fleur", monotype, 70x88 cm.


Lorsque la peinture elle-même, je veux dire : la pâte et le pigment ; le matériau… l’emporte sur le sujet, le thème et la figure… Alors s’impose ce miracle dont seul l’art est capable. Sa raison d’être en quelque sorte. Une peinture qui se suffit à elle même, dépassant toute considération de genre ou de style, pour n’être que ce qu’elle est, et seulement ce qu’elle se doit à elle-même. Une peinture dans sa nudité totale et à fleur de peau. Oui, une peau, un épiderme… Juste ce qu’il faut pour vivre à la surface. Une peinture surgit de sa nature profonde, lavée de toute rhétorique et débarrassée de toute fonction sémiotique ; fonçant droit devant elle avec une énergie folle, une énergie sismique. Oui, voilà, rien de mieux ! Une force la plus forte et sans tabous ni simagrées. C’est cette force vitale qui opère instantanément sur les papiers et les toiles de Myriam Drizard. La voie la plus directe entre la matière et son corollaire sensible. L’œuvre de l’artiste est tout entière imprégnée de cette vitalité organique puisée à même les éléments : l’eau, le ciel, la sève, l’écorce, le pli et la craie des roches… La matière première du paysage caractéristique de la vallée de la Loue où le peintre travaille justement ! Son substrat, méticuleusement et voluptueusement fouillé pour être transcendé un jour d’atelier dans un geste ardent et instinctif. Un jour, où le soleil s’invite à la fête. Un jour, où le ciel tout entier écarte les interstices de la demeure du peintre pour assister au festin sur le chevalet. C’est la joie, la liesse de l’atelier d’Ornans. Le repère d’une œuvre qui se dévore comme un grand poème bucolique ou géorgique selon l’heure du jour et l’angle de la voute astrale. Peu importe le motif : des hommes ou des arbres, des ciels ou des âmes… Des flaques de terres émergées ou des monceaux de silence dans l’onde céleste. Des fleurs en bouquets ou des constellations… Peu importe le sujet, peu importe l’origine ou la substance… Ici, la peinture a toujours le dernier mot ; poreuse au chant des étoiles et à l’univers en mouvement ; radieuse entre la Terre et l’âme… La matrice ; le point de jonction syncrétique macéré dans la chair, les épines, les pampres et l’herbe folle. Le jus de la glèbe et des organes vitaux, plutôt qu’un bavardage juché sur les portiques vaporeux de l’entendement. Bien sûr : Il y a toujours quelque chose de la métamorphose entre les élans du corps et les symptômes de l’esprit… Une façon pour la Terre d’expirer dans la pensée, ou pour la raison d’en figer son cadavre pour l’éternité. De cela, Myriam en a déjà fait un grand tour dans un passé récent et avec une intuition et un brio oh combien inspirés. Du Paradis dont l’artiste, croisant sur son chemin les images sensuelles de Cranach l’ancien, a chanté les affres et l’agonie… à l’Enfer, poussant sur l’Achéron, la barque d’un Charon dans le sillage du vieux Dante et après avoir disséqué un à un chaque membre de sa triste communauté lors d’un passage avisé chez Monsieur Rembrandt. Du Paradis à l’Enfer, où dans le sens que vous voudrez ? Un long voyage déjà dans le revers humain et mille mutations tragiques de sa folle condition. Excusez-moi de m’immiscer dans les allées mystérieuses de ce labyrinthe d’un grand art si jouissif… Oui, pardonnez-moi l’intrusion dans les arcanes d’une des œuvres les plus jubilatoires qu’il m’ait été permis de regarder vivre d’un peu plus près ces dernières années. Une œuvre, s’élevant au rythme naturel des saisons, en fusant à travers les solstices comme une mitraille de brandons ignescents dans l’âtre météorique.

Exposition
12/09/2019 au 12/09/2019

sans titre, huile sur toile
sans titre, monotype
sans titre, monotype
sans titre, monotype
sans titre, monotype
sans titre, monotype
sans titre, monotype
sans titre, monotype
sans titre, monotype
sans titre, huile sur papier
sans titre, huile sur papier
sans titre, monotype
sans titre, monotype
sans titre, monotype
sans titre, monotype
sans titre, monotype
sans titre, monotype

Et voyez ces amants bibliques dont la forme a jailli sous « les doigts « de l’artiste cet été… Ce grand thème chez Cranach… traité ici comme aidé d’un bistouri du Quattrocento, qui extrayait la matière filandreuse du muscle et du tendon pour en comprendre les forces et les tensions… Deux amants « nus » comme le veut la tradition picturale, mais dont la nudité est seulement le prétexte à ce prodige, peut-être même à ce « miracle » ? Des corps nus tracés sur le papier du bout des doigts et jusqu’à l’extrémité des ongles, comme on creuserait la terre de ses propres mains pour en extirper la détermination de la vie à vivre. Une vie comme macérant dans cet étrange et mystérieux « paradis » avant de terminer son voyage sur le papier et de nous éprouver nous et nos idées du monde tangible. Cranach et son « paradis »… qui semblent répondre à « L’enfer » de Dante dans le même dessein et les mêmes proportions hallucinatoires. Goya, l’espagnol, est au milieu qui veille sur ses démons. Des bêtes, des monstres de chair sacrée, animés par une forêt extatique. Autant de corps foudroyés par la lumière blanche, comme saisis au flash lors de l’opération monotypique et de paysages pris dans la nuit ou plantés dans le crépuscule… Tout est au premier jour ou au dernier. Qui sait ?... L’adoration sans borne ou la fuite ? Quelle serait la prière à exhausser quand surviendra à nouveau l’aurore ?... Tout ici est à sa place, tout se tient. L’équilibre parfait. Les êtres, les pierres, l’eau, le ciel et les arbres se meuvent dans un fluide d’encre unique qui épand mille variations singulières sur le support. Le processus est sans limite et entièrement dévoué à la poésie du monde qui nous porte. La matrice de cette proposition créative dores et déjà au sommet de son intention si l’on pense également à ces quelques couleurs envoutantes qui parachèvent cette nouvelle et fantastique narration de l’artiste. Un silence parfait et si beau à entendre dans le tumulte écrasant du monde nouveau.

Exposition
24/05/2018 au 23/06/2018

Barque, acrylique sur papier 150x120cm.
Le cap, acrylique sur papier, 84x66cm.
Pieta II,huile sur toile, 148x120cm.
Rivage, huile sur papier 100x100cm.
Fukushima, huile sur toile, 90x150cm.
Pieta I, huile sur toile 152x122cm.
La source, huile sur toile, 128x150cm.

« On y voit rien ! » s’exclamait Daniel Arasse. Chez Myriam au contraire, d’un seul geste sur la toile : on y voit tout !… Les corps en mouvement, la beauté du ciel, les blessures du temps et leurs reflets sur la peau. On y voit tout et mieux que partout ailleurs. Car en vérité Myriam ne peint pas, tant l’artiste se confond dans la peinture même… Le prodige d’un être-matière. Myriam Drizard : « femme-peinture » plutôt que « femme peintre ». Une symbiose parfaite.