EXPOS ARTISTES A PROPOS

Guy Coda

Expositions :
> 20/10/2021-20/11/2021

Guy Coda est né en 1943 . Il est diplômé de l'école nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Puis devient enseignant dans cette même école. Ses premières illustrations apparaissent dans Télérama, il est appelé à la réalisation de timbres philatéliques dans la serie des parcs nationaux. Puis il se consacre à la peinture et à la sculpture.


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Exposition
20/10/2021 au 20/11/2021

« Il y a 7 milliards d’habitant sur notre planète. Ça fait beaucoup de monde. Et cette humanité grouillante de vie, j’en fais partie, j’y participe, j’y suis immergé. Je la côtoie au quotidien mais sans jamais vraiment la rencontrer; je n’en croise qu’une infime partie, quelques centaines tout au plus, rien au regard de tous ceux que je ne connaitrai jamais. Pourtant, dans la solitude de mon atelier je les sens, là, tout proches, invisibles et cependant presque palpables, obsédants. Il faut que j’aille à leur rencontre, mais comment ? Les inviter pour faire leur portrait ? Ce serait magnifique, mais combien de vies me faudrait-il pour cela ? Alors je les convoque sur le papier. Je vais les réinventer, dresser ma propre typologie, mon catalogue personnel. Donc je dessine. Et l’utopie devient réalité. Ils sortent de l’ombre un par un et ils s’invitent sans cérémonie, venant peupler peu à peu mon espace intime. Un dialogue muet se noue mais cette fois c’est moi qui leur raconte leur histoire. Et ils s’y fondent, ils jouent le jeu, devenant ainsi plus vrais que nature, plus familiers aussi, en quelque sorte apprivoisés ! Ainsi tous les jours je fais une nouvelle rencontre. Pour mon plus grand étonnement. Oui ils sont là, bien vivants, et contrairement à ce que prétendent les auteurs de romans policiers, je déclare solennellement que toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé, pour fortuite qu’elle soit, n’est pas seulement le fruit du hasard… «  Cette conscience des êtres et des choses que manifeste le peintre est bien une conscience du monde, car en effet, lorsqu’on regarde ces portraits, on ne peut douter de leur réalité. De leur existence devrait-on dire car ces personnages, pour fictifs qu’ils soient n’en sont pas moins vivants. Chacun d’eux en effet a sa propre identité et le peintre semble nous dresser là un inventaire des possibles, à tel point que chacun d’entre nous pourrait s’y reconnaître. Mais au-delà de ces singularités, il y a surtout quelque chose d’universel dans leur simplicité, dans l’absence de mise en scène, dans ces corps à peine esquissés, comme pour mieux souligner les visages puissants qui semblent taillés dans la glaise originelle. Ils sont là, installés dans une prudente mais solide neutralité et cette simplicité même donne infiniment plus à imaginer des pensées qui les animent, des soucis, des questions que ces yeux immobiles, ces bouches fermées expriment, que ne le feraient n’importe quelle théâtralisation aussi spectaculaire qu’inutile ! Coda est le peintre de l’âme humaine car ces gens-là sont bien de notre monde ; ils sont le monde, un monde qui s’ordonne autour de nous parce qu’il est en chacun de nous, un monde auquel s’identifie celui qui les a créés car il est des leurs, comme nous le sommes tous. Lou Kittel – Critique d’art