Galerie Bertrand Hassoun, art contemporain - Elham Etemadi
Elizabeth PROUVOST
> 12/05/2022-11/06/2022
Exposition solo / Solo exhibition
2019 "Les voies du secret", espace Arthur Batut, Labruguière.
2018, "Regards croisés, sur une photo", Signature avec Charlotte Rampling, galerie Suzanne Tarasiève, Paris.
2018, "Maldoror", galerie Agathe Gaillard, Paris.
2017, "Katharsis", Le jeu secret", Till Richter Museum, Buggenhage.
2016, "Les guenilles, edwarda", Les Fileuses, Paris.
2015, "L’Enfer", Galerie Agathe Gaillard, Paris.
2011, "Les Radeaux", Galerie Agathe Gaillard, Paris.
2005, "100 portraits imaginaires", Espace Dupon Bastille, Paris.
1999, "Déliquescence", Galerie Mantoux-Gignac, Paris.
1997, "Portraits de Macha Méril",Maison de la Photographie, Paris.
1995, "Edwarda", Galerie Baudouin Lebon, Paris.
1994, "Impudences", Galerie Dmochowski, Paris.
1994, "Déligatures", Galerie Jean-Claude Riedel, Paris.
Elizabeth Prouvost est née en 1950. Elle embrasse d'abord une carrière de cheffe opératrice. Son sens inoui de l'image fut récompensé par une Caméra d'or à Cannes en 1991 pour Farendj de Sabine Prenczina. En 1993 démarre sa carrière de photographe. Son medium : le corps nu. De nombreuses collaborations avec des écrivains feront l'objet de livres d'artiste. Elizabeth Prouvost vit et travaille à Paris. .

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Exposition / exhibition
12/05/2022 au 11/06/2022

Eloge de la dévoration, 80x110 cm
Enfer, 50x36 cm
Les centaures
Le radeau de la crucifixion, 38x52 cm
Alter ego
Le radeau de l'amour, 52x82 cm
Alter ego, 106x60 cm


« Il arrive que des actions légères se déploient en événements inouïs » ces quelques mots tirés du « Nu perdu » de René Char me reviennent en mémoire je ne sais exactement pourquoi ? Ebauchant ces lignes inspirées d’une œuvre photographique dont je découvre aujourd’hui même l’existence. Des images comme des lèvres en mouvement d’un corps ébranlé par la passion, le sentiment, le cœur et le corps en feu. Le résultat d’une danse consumée sur une scène étrange où la sorgue dévore la rétine et retient le poil, parlant de la pureté de l’objectif et dans le sens qui vous conviendra. Je dis ça sachant la dame « chef op’ » comme on dit dans le métier du cinéma. Une pro de la bijoute et du gros matériel de tournage sous les sunlights. Le genre de dame de trèfle à quatre feuilles qui touche le gros lot à chaque prise pour son sens de la vérité bien tournée. Une « Dir phot’ » comme on le dit aussi autrement, et longtemps embauchée sur les plateaux pour faire de la netteté sa spécialité. Et voilà le travail quelques années plus tard ! Ce grand flou philosophique, cet écran de fumée dans un décor de chambre noire. Le truc de la dame de trèfle qui d’un coup décide de foncer honnête dans l’obscurité… plutôt que d’en rester toute sa vie au net, aux choses de la vie certaines et vérifiées. La métamorphose d’une grande dame du cinéma qui d’un cou du net passe au flou. J’en suis, je vous assure, encore tout intimidé ; à genoux, devant la cimaise ; devant ces impressions de corps en voyage, de corps qui volent comme on meure ou comme on ressuscite peut-être un jour ailleurs, ou une nuit. Une dame de cœur… pour ce qu’elle me dévore l’âme et la chair en m’affligeant ces images d’un gouffre extatique de la nature humaine confrontée au soleil infini. Qui sommes-nous ? De chair, de rêves et de signaux de détresse ; qui sommes nous ? Vivants ou morts ; sombres et indéfinis. Everyone, evverywhere… partout les mêmes, partout le même décor ensanglanté qui nous mène. The and of time : Voilà notre sort et la sombre condition de notre survivance sur la scène. Voilà nos doux fantômes, nos ères et nos limbes calcifiés par la lumière sacrificielle.  L’enfer ou le paradis sur Terre ? Infernal Paradise. « Pas une image juste, disait Jean-Luc Godard au temps du cinéma, mais  juste une image !... », voilà le message, le pis-aller d’une vie amoureuse, d’une vie de tombes bien éclairées sous les lentilles de Fresnel et les mizards.